Les Bêtes du Walhalla, de George Chesbro

Je dois à un ami (qui signe sur le net du nom de Henri Bademoude) ma découverte de George Chesbro.

Le personnage principal de ses romans est comme ce qu’il nous propose : un mélange étonnant, détonnant, et incroyablement enthousiasmant. Robert Frederickson, l’enquêteur de l’agence qu’il a monté avec son frère (Garth, un ex-flic), est un freak… Un nain, accrobate de cirque, qui était connu, au sommet de sa gloire, sous le nom de Mongo le Magnifique. Il est bien entendu d’une grande agilité, connaît plusieurs techniques avancées de combat, mais il est aussi doué d’un QI hors-norme, et fut professeur de criminologie…

Ce roman-ci, foisonnant, est à l’image de tous les autres : jouissif de trouvailles et d’intelligence, tout en appuyant là où ça ne fait pas toujours beaucoup de bien…

Le neveu de Mongo vient de mourir. Suicide. C’était un geek pur jus : petit génie de l’informatique, rôliste, et vouant un culte à Tolkien et à son oeuvre. Mais lorsque Mondo commence à y regarder de plus prêt, on aperçoit comme l’ombre d’un projet auquel semble participer le Pentagone…

Auteur prolifique mais trop peu connu, George Chesbro propose des romans d’une belle complexité, qui fleurtent toujours plus ou moins avec les territoires du fantastique (parfois la science-fiction, lorsqu’il aborde le thème des manipulations génétiques…)

Si vous ne connaissez pas ce romancier d’exception (je pèse mes mots), qu’une plongée dans le sombre de l’âme humaine ne vous fait pas peur, et que les romans transgenres vous enthousiasment, il faut vraiment que vous lisiez George Chesbro !