A propos des revues XXI et 6 mois et du métier de libraire

Je profite de la sortie du dernier numéro de XXI et du premier numéro de 6 mois (dès maintenant disponibles à la librairie) pour m’approprier ce petit texte de Camus cité dans l’éditorial du numéro 14 de XXI : « La tâche de chacun de nous est de bien penser ce qu’il se propose de dire, de modeler peu à peu l’esprit du journal qui est le sien, d’écrire attentivement et de ne jamais perdre cette immense nécessité où nous sommes de redonner à un pays sa voix profonde. Si nous faisons que cette voix demeure celle de l’énergie plutôt que celle de la haine, de la fière objectivité et non de la rhétorique, de l’humanité plutôt que de la médiocrité, alors beaucoup de choses seront sauvées et nous n’aurons pas démérité. »L’éditorial était titré « Critique de la nouvelle presse ».

Couverture du numéro 14 de XXI

Couverture du numéro 14 de XXI

Notre métier de libraire d’ancien et d’occasion est comparable : il nous faut nous attacher à bien choisir, à bien penser ce que nous proposons dans nos rayons, de le faire avec énergie et avec le coeur, sinon nos rayons ne veulent plus rien dire et les lecteurs se perdent dans les méandres de l’histoire du livre. Par la même nous sauvons notre patrimoine en donnant du sens à 500 ans d’histoire de l’écrit.

Merci donc à la très bonne revue XXI de nous avoir donné dans ce 14° numéro de nombreux exemples d’humanité. J’attire très fortement votre attention sur l’entretien très chargé de sens et de contenu entre Laurent Mucchielli et XXI. Ainsi que sur le reportage photo sur Julie dans 6 Mois.

Couverture du numéro 1 de 6 mois.

Couverture du numéro 1 de 6 mois.