17 Mai 2010
10 numéro de la revue XXI
A l’occasion de la sortie du N° 10 de la revue XXI, quelques mots pour dire tout le bien que nous en pensons.
17 Mai 2010
A l’occasion de la sortie du N° 10 de la revue XXI, quelques mots pour dire tout le bien que nous en pensons.
2 Sep 2008
XXI est un recueil trimestriel de longs reportages agréablement mise en page, Pour soutenir cette revue sans publicité et distribuée chez les libraires de neuf nous publions ici sa profession de foi.
21 Nov 2019
Il n’a pas fallu attendre le XXI siècle pour qu’émerge la volonté d’attirer les enfants et les parents vers le livre en présentant des couvertures tape à l’oeil. Pour nos yeux d’aujourd’hui cette volonté de « vendre » a disparue et nous ne voyons plus dans cette démarche commerciale qu’une mise en valeur particulièrement réussie. Les cartonnages romantiques polychromes, les couvertures typographiées et gravées sont totalement et techniquement inscrits dans des périodes bien déterminées et cela fait à la fois leur charme et leur intérêt historique et bibliophilique.
Un dîner dans le monde chiens : Magnifique album de la collection du magasin des petits enfants publié par Hachette vers 1870, 8 pages, 4 planches hors-texte couleurs, et une double planche hors-texte couleurs (23 cm * 26 cm).
Les merveilles de la nature et de l’industrie humaine ou les chefs d’oeuvre de Dieu et de l’homme : Superbe cartonnage romantique de la librairie des bons livres imprimé en 1853, pleine toile de l’éditeur, grand in-8°, premier plat, quatrième plat et dos polychromes, tranches dorées, frontispice, faux-titre illustré, titre, 264 pages, 6 planches hors texte en noir et blanc sous serpente.
Les aventures de Jean-Jean le conscrit par Haguental disposées en neuf tableaux de lecture illustrés pour instruire les enfants en s’amusant, précédés d’un alphabet des premières notions de lecture et de grammaire : Superbe album cartonné, plats décorés de papier lithographié de l’éditeur (Lithographie artistique de la Lorraine, Haguental, éditeur, à Pont-à-Mousson (Meurthe)) premier plat rehaussé en couleurs, 11 planches lithographiées sur le recto composent ce curieux récit d’une poésie picaresque (9 planches pour le récit, deux pour l’alphabet), que l’on pourrait juger de pacifiste tellement notre militaire (Jean-Jean) par ses aventures fait de la guerre un sujet de farce, sans date, 1855.
28 Mai 2015
Le livre que nous vous présentons aujourd’hui fut et restera le point culminant du travail de l’éditeur et imprimeur Léon Curmer (1801-1870).
Pierre Larousse dira dans son dictionnaire : « M. Curmer a entrepris la reproduction en couleur des anciens manuscrits. Il y a réussi au-delà de toute espérance. Il a fouillé et exploré toutes les bibliothèques du continent et de l’Angleterre, il n’existe pas un manuscrit capital qui ne soit pas représenté dans ses éditions des Evangiles des Dimanches. Ce dernier ouvrage surtout, par la haute importance des reproductions, leur variété, leur authenticité, restera comme l’un des plus beaux livres qu’on ait jamais tenté d’exécuter » (Larousse du XIX°, tome 5, page 684). Les deux premiers volumes sont montés sur onglets, et les trois volumes sont reliés plein maroquin rouge du Levant.
Pour acquérir cet ouvrage c’est ici : « les évangiles des fêtes et des dimanches par Curmer »
11 Nov 2013
Si les années 50/60 ont été l’âge d’or des revues de couture et de mode, que le début du XXI° siècle replonge dans le design et dans la mode vintage, il ne faut pas oublier que tout a commencé au début du XIX° siècle. On doit à Sellèque et La Mésangère, deux éditeurs en avance sur leur temps et très ambitieux, de vouloir « présenter, dans le Journal des dames et des modes, régulièrement d’un cahier à l’autre, l’évolution des créations dans le domaine du textile, et de publier conjointement des gravures de mode, même si la mode n’allait pas être l’unique sujet de leur publication. » « Cette formule avait déjà remporté un certain succès quelques années auparavant. Douze ans plus tôt, en 1785, peu avant la Révolution, le libraire et éditeur François Buisson avait essayé cette idée dans le Cabinet des Modes. Il avait été ainsi le premier à réaliser un magazine de mode français présentant régulièrement des gravures. » Pour aller plus loin on lira complètement la passionnante étude de KLEINERT Annemarie Le “journal des dames et des modes” ou la conquête de l’Europe féminine (1797-1839) Stuttgart : Thorbecke, 2001, 1 vol. (VII-502), d’où nous tirons ces passages. En attendant petite visite en image de la mode de 1817 et 1828.
28 Juin 2011
Je tiens à vous faire partager deux lectures de cette semaine : « Le journal d’Hiroshima » de Michihiko Hachiya, préface de Benoist Méchin (Albin Michel, 1956) et « Avoir détruit Hiroshima » correspondance de Claude Eatherly avec Gûnther Anders. Préface de Bertrand Russell et de Robert Jungk (Robert Laffont 1962).
Le premier a toutes les qualités du grand reportage : entre « le Peuple de l’Abîme » de Jack London et les revues XXI dont nous parlons souvent ICI, nous pouvons placer ces deux livres, qui ont toute la qualité du grand reportage. Dans le premier l’adage « la réalité dépasse la fiction » trouve sa démonstration. On y découvre l’horreur de l’après explosion, mais aussi la dignité du peuple japonais, son attachement à l’empereur et à son histoire. Certains passages, très durs, ne sont pas sans rappeler « La Route » de Comac MacCarty ou les livres de Ballard tel que « Sécheresse » ou « le vent de nul part ». Mais l’auteur sait aussi prendre de la distance et certaines de ses petites histoires ne sont pas du tout dénuées de poésie.
Dans le second nous découvrons la correspondance de Claude Eatherly qui était pilote de l’avion de reconnaissance qui devança « Enola Gay » au dessus d’Hiroshima, avec Günther Anders disciple de Husserl et d’Heidegger. Il y est beaucoup question de responsabilité et de culpabilité. On notera surtout la préface de Robert Jungk dont nous citons ici un large passage tant il colle à l’actualité : « Nous devrions tous ressentir sa douleur (celle d’Eatherly qui se rend compte de sa culpabilité, qui n’a pas recours au refoulement mais qui pousse un cris d’alarme ou d’autres se taisent, dans une attitude de résignation.) et la proclamer (S’indigner !!!), nous devrions lutter avec toutes les forces de notre conscience et de notre raison contre l’apparition dans le monde de l’inhumain et de l’antihumain.
Mais nous restons muets, nous gardons notre sang-froid, nous jouons les « blasés ».
Notre paix pourtant n’est qu’apparence. En réalité, nous sommes tout aussi incapables de supporter l’épreuve psychologique des « armes » nouvelles. Sous leur impact, les bases de notre existence morale et politique s’effondrent. L’écart entre ce que nous voulons défendre et les moyens mis en oeuvre s’agrandit de jour en jour…. Plus loin : les armes atomiques vident la démocratie de son sens en déléguant à une petite minorité le pouvoir des décisions suprèmes, elles mènent à la déshumanisation des hommes chargées de la défense des pays, puisque ceux-ci doivent toujours être prêts à jouer leur va-tout. Elle désintègrent dans les pays qui en disposent la foi profonde des citoyens dans leur vocation humaine et morale. »
Sans commentaire…
En prime le cauchemar nucléaire vu par le grand Akira Kurosawa’s en 1990. Extrait de Dreams : le mont Fuji en Rouge. On s’interessera également à la vision de Katshiro Otomo dans Akira…
11 Août 2009
La revue ‘Esprit’ existe depuis 1932. A l’occasion de l’entrée dans nos stocks d’une série complète de la dite revue (janvier 1970 à décembre 2006) une petite présentation de cette institution mal connue.
4 Avr 2009
Dans le cadre de sa traditionnelle fête du livre, « Bécherel, cité du livre® » souhaite célébrer l’importance du monde journalistique dans la littérature et rendre hommage aux journalistes-écrivains d’hier et d’aujourd’hui qui, témoins de leur temps, ont eu par leur écriture une influence sur l’évolution de notre civilisation.
15 Avr 2011
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A propos des revues XXI et 6 mois et du métier de libraire
Je profite de la sortie du dernier numéro de XXI et du premier numéro de 6 mois (dès maintenant disponibles à la librairie) pour m’approprier ce petit texte de Camus cité dans l’éditorial du numéro 14 de XXI : « La tâche de chacun de nous est de bien penser ce qu’il se propose de dire, de modeler peu à peu l’esprit du journal qui est le sien, d’écrire attentivement et de ne jamais perdre cette immense nécessité où nous sommes de redonner à un pays sa voix profonde. Si nous faisons que cette voix demeure celle de l’énergie plutôt que celle de la haine, de la fière objectivité et non de la rhétorique, de l’humanité plutôt que de la médiocrité, alors beaucoup de choses seront sauvées et nous n’aurons pas démérité. »L’éditorial était titré « Critique de la nouvelle presse ».
Couverture du numéro 14 de XXI
Notre métier de libraire d’ancien et d’occasion est comparable : il nous faut nous attacher à bien choisir, à bien penser ce que nous proposons dans nos rayons, de le faire avec énergie et avec le coeur, sinon nos rayons ne veulent plus rien dire et les lecteurs se perdent dans les méandres de l’histoire du livre. Par la même nous sauvons notre patrimoine en donnant du sens à 500 ans d’histoire de l’écrit.
Merci donc à la très bonne revue XXI de nous avoir donné dans ce 14° numéro de nombreux exemples d’humanité. J’attire très fortement votre attention sur l’entretien très chargé de sens et de contenu entre Laurent Mucchielli et XXI. Ainsi que sur le reportage photo sur Julie dans 6 Mois.
Couverture du numéro 1 de 6 mois.