20 Jan 2016
Walden and other writings, de Henry David Thoreau
Aujourd’hui, une petit volume (par la taille), mais immense (par son importance), issu de notre rayon de livres de poche en langue étrangère : Walden and other writings, de Henry David Thoreau.
Thoreau est un des auteurs américains du XIXe siècle qui gravite autour du courant lancé par Ralph Waldo Emerson, le Transcendantalisme. C’est d’ailleurs grâce à Emerson que Thoreau va vivre, pendant deux ans, dans une cabane construite par ses soins, tout au fond d’une forêt américaine, à Walden (sur un terrain appartenant à Emerson). Il prendra des notes et construira également, ensuite, son texte magnifique éponyme.
Il explique sa démarche dans un célèbre passage (célèbre aussi parce qu’il est cité dans le film « The Dead Poets Society » / « Le Cercle des poètes disparus » ) :
« I went to the woods because I wished to live deliberately, to front only the essential facts of life, and see if I could not learn what it had to teach, and not, when I came to die, discover that I had not lived. » (« Je me suis retiré dans les bois parce que je voulait vivre pleinement, et me confronter avec les faits essentiels de la vie, et voir si je ne pouvais pas apprendre ce que la vie a réellement à nous apprendre, et non pas, lorsque viendrait l’heure de ma mort, découvrir que je n’avais pas vécu. » )
Mais cette retraite n’est pas un retrait du monde. Tout au long de ces deux ans passés à Walden, Thoreau continuera à se rendre dans les villes avoisinantes, à participer à la vie de la cité (il sera d’ailleurs un farouche partisan de l’abolition de l’esclavage).
Dans les autres textes présents dans ce volume, il montre cet autre aspect, actif, de sa pensée (comme dans « Civil disobedience » (« La désobéissance civile ») ou « Life without principle » (« La vie sans principe »)). Et nous expose aussi l’articulation essentielle qu’il effectue entre ces deux faces de sa philosophie (notamment dans les extraits de son Journal, proposés ici).
Henry David Thoreau est celui qui nous apprend à ne pas nous résigner, celui qui nous apprend que notre vie nous appartient, là, au milieu du monde comme dans l’intime de notre pensée.
Un philosophe à lire et à relire.
21 Jan 2016
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Le Jour des fous, d’Edmund Cooper
Un roman post-apocalyptique au prémisse inhabituel, aujourd’hui, avec « Le Jour de fous », d’Edmund Cooper.
Les « post-apo », ce sont ces textes imaginant la fin de l’Humanité avec un grand H, et la survie de quelques humains au milieu d’un monde redevenu hostile. Comme « Malevil » de Robert Merle, « La Route » de Cormac McCarthy, la trilogie de « L’autoroute sauvage » de Julia Verlanger, le cycle des Alone de Thomas Géha … et bien d’autres textes et bandes-dessinées…
Ce roman-ci commence de manière tout à fait nouvelle : En un beau jour d’été, le soleil s’est mis à briller de manière différente… Le temps de découvrir qu’il émettait des radiations nocives, il était trop tard. L’effet de ses radiations ? Assez étrange : tous les humains exposés étaient poussés au suicide ! Tous ? Non : les fous, les excentriques, les idiots, les illuminés … restaient, eux, tout à fait exempt de cette envie…
Et peu à peu, le monde (ici : l’Angleterre) devient le repère de ces populations humaines aux troubles psychiques plus ou moins importants…
Au sein de ce monde, un homme, qui semble tout à fait lucide, essaie de survivre.
Roman très classique dans son déroulé, « Le Jour des fous », avec son accroche différente, et la réelle capacité d’Edmund Cooper à nous livrer un vrai bon livre, reste un roman très sympathique à lire.
Une lecture divertissante pour ce roman bien fait, et très agréable à lire.