17 Sep 2014
2 CommentsCampagnes des Français sous le Consulat et l’Empire collection dite Carle Vernet
Nous présentons ici un livre que nous affectionnons tout particulièrement, car nous le connaissons de mieux en mieux d’année en année. En effet, nous avons eu 3 exemplaires de ce livre depuis 20 ans. Celui-ci est le quatrième, ce qui nous permet de comparer la qualité de l’impression des gravures de ce recueil. L’exemplaire que nous proposons aujourd’hui fait parti des beaux exemplaires dans lequel les noirs sont véritablement profonds et les nuances de gris marquées. Les gravures sont donc d’une grande qualité, les compositions fourmillent de détails. L’ouvrage commence par un portrait de Napoléon et un fac-simile de sa signature, puis par 100 portraits de maréchaux et se finit par le transfèrement de Napoléon, à bord du Northumberland, une très belle marine, soit dit en passant. L’ouvrage nous fait voyager dans les grands décors des conquêtes et des défaites Napoléoniennes. Les planches font 47 par 31 (partie imprimée 40 par 25 cm). Cet ouvrage reproduit en particulier les planches du livre de Vernet : « Tableaux historiques des campagnes d’Italie » imprimé chez Aubert à Paris en 1806, mais on y trouve également des compositions de Swebach, Le Compte, Roehn etc…
Carle Vernet est né à Bordeaux au cours du séjour qu’y fit son père, le célèbre peintre de marine, Joseph Vernet, qui travaillait alors à la fameuse série des ports de France commandée par Louis XV. Dandy spirituel et raffiné, Carle Vernet s’est plu à représenter le monde élégant de la restauration (1815-1830). Les champs de courses, les parties de chasse et les sujets militaires lui sont souvent dictés par le passion du cheval, passion qu’il communiquera à Géricault. Visite guidée de notre exemplaire :
10 Nov 2014
1 CommentUne oeuvre clé de Tabu dada, par Jean Crotti
Courants d’air sur le chemin de ma vie est un livre oeuvre réalisé entre 1916 et 1921 par Jean Crotti, grand ami de Marcel Duchamp et précurseur du surréalisme. Tiré à seulement 60 exemplaires, l’ouvrage est une production rare qui fait alterner textes issus de l’écriture automatique chère aux dadaïstes et aux surréalistes et dessins à l’encre noire.
La mise en page des poèmes est un bel exemple des jeux sur la typographie amorcés par les dadaïstes. Crotti les met en forme comme des dessins, travaillant sur la police des mots et leur emplacement pour amener le lecteur/regardeur à voyager sur la page, sans sens de lecture imposé.
Au fil des planches, c’est une poésie de la modernité du début du XXème siècle qui transparaît, avec des matériaux – le fer, l’acier – des architectures – les arches, les angles, les parallèles… – et des énergies – notamment l’électricité.
Courants d’air…est aussi empreint de la mystique personnelle de l’auteur, peintre et poète « des grands silences », de « l’invisible », des astres et de « l’incompréhensible ». L’ouvrage est en effet une pièce importante du mouvement créé par Crotti, le mouvement Tabu, par lequel il se démarqua de Dada. Attentif au mystère de ce qui échappe au regard, Crotti développera dans des oeuvres abstraites faites de larges plans colorés, de disques, d’arcs de cercle, une vision cosmique influencée par la pensée orientale et le bouddhisme.
Pour découvrir la biographie de Jean Crotti : http://duchamp-villon-crotti.com/fr/jean-crotti/