Catherine Morland (Northanger Abbey), de Jane Austen

Je suis un grand lecteur, et fervent adorateur, des romans gothiques (et en cela, je vous recommande fortement les publications des Éditions Otrante).
Mais je suis aussi un grand lecteur de Jane Austen.
Face à ces deux influences, une seule lecture : « Catherine Morland (Northanger Abbey) ».
Ce texte, l’un des trois romans majeurs qu’elle écrivit avant sa vingt-cinquième année, est sa réponse ironique à la grande vague de romans gothiques ayant les faveurs du public à son époque.
La jeune héroïne, nommée Catherine Morland, donc, ne rêve que des sombres aventures qu’elle imagine dans de vieux châteaux anglais et de vieilles abbayes abandonnées… Invitée à séjourner à l’abbaye de Northanger, elle y rencontre Henri Tilney, l’un des fils du propriétaire, et une idylle commence à poindre entre eux.
Son désir romanesque de la lutte du Bien contre le Mal, dans le décor de cette abbaye gothique, va peu à peu se voir contrebalancer par le monde telle qu’elle le vit, la mettant dans une situation morale bien inconfortable…
Véritable roman d’apprentissage, ce « Catherine Morland » se pose comme le contre-point, magnifique, ou comme le côté face, des « Mystères d’Udolphe » d’Ann Radcliffe.
Une lecture immersive et drôlement intelligente.

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