Placard républicain, enfin presque : Mac Mahon nous demande d’aller voter.

L’objet visuel de la semaine cet appel au vote de Mac Mahon où l’on voit déjà l’état essayer de se défaire des « prétendues influence cléricales » . La séparation de l’Eglise et de l’état qui est postérieure à l’époque de Mac Mahon, sur le papier, n’implique malheureusement pas que nos élus pensent avec des valeurs judéo-chrétienne, voir des conceptions religieuses du monde. Ces voeux pieux (mauvais jeu de mot) ne sont pas encore exaucés.

Placard du Maréchal Mac Mahon du 12 octobre 1877 Français vous aller voter.

Français,

Vous allez voter.

Les violences de l’opposition ont dissipé toutes les illusions. Aucune calomnie ne peut plus altérer la vérité.

Non, la Constitution républicaine n’est pas en danger.

Non, le Gouvernement, si respectueux qu’il soit envers la religion, n’obéit pas à de prétendues influences cléricales, et rien ne saurait l’entraîner à une politique compromettante pour la paix.

Non, vous n’êtes menacés d’aucun retour vers les abus du passé.

La lutte est entre l’ordre et le désordre. Vous avez déjà prononcé.

Vous ne voulez pas, par des élections hostiles, jeter le pays dans un avenir inconnu de crises et de conflits.

Vous voulez la tranquillité au dedans comme au dehors, l’accord des pouvoirs publics, la sécurité du travail et des affaires.

Vous voterez pour les candidats que je recommande à vos libres suffrages.

Français,

L’heure est venue.

Allez sans crainte au scrutin.

Rendez-vous à mon appel, et moi, placé par la Constitution à un poste que le devoir m’interdit d’abandonner, je réponds de l’ordre et de la paix.

Le Président de la République,

Mal DE MAC MAHON duc DE MAGENTA

Par le Président de la République : Le ministre de l’intérieur,

DE FOURTOU.