Giordano Bruno, le soleil et les flammes

Giordano Bruno (1548-1600) frère dominicain et philosophe italien, défend à la suite de Copernic, la théorie de l’héliocentrisme et va encore plus loin en envisageant un univers infini, n’ayant ni centre, ni circonférence et contenant une multiplicité de mondes. Contre Aristote, il ouvre également la voie aux travaux de Galilée et à la conception de la relativité restreinte en prouvant que le mouvement d’un objet est relatif, qu’il ne peut être interprété hors de son système mécanique et ne peut servir à démontrer la fixité de la Terre.

(lire Le Banquet des cendres et L’Infini, l’Univers et les Mondes)

S’approchant presque d’une vision bouddhiste du monde, il décrira la réincarnation comme un système de récompenses et de punitions. Dans cette optique l’artiste et le héros, ayant progressé de corps en corps, parviennent jusqu’au Salut.

En partant du postulat que toute créature, tout être est d’essence divine, il questionne l’image de Dieu : « Aussi ce dieu, en tant qu’il est absolu, n’a-t-il pas de rapport à nous ; il n’en a que dans la mesure où il se communique aux effets de la nature, plus intimement que la nature elle-même. De sorte que s’il n’est pas la nature même, il est certainement la nature de la nature, et il est l’âme de l’âme du monde, s’il n’est pas l’âme elle-même.» (Expulsion de la bête triomphante).

Accusé d’hérésie par l’Inquisition pour ces motifs ainsi que pour son attrait pour l’occultisme et la magie, il est condamné à être brûlé vif après 8 années de procès.

Retrouvez notre sélection de textes de Giordano Bruno et d’ouvrages critiques sur son rapport à la nature : La Conception de la Nature chez Giordano Bruno par Hélène Védrine ou son rapport à l’art : Le Seuil de l’ombre : Littérature, philosophie et peinture chez Giordano Bruno par Ordine Nuccio.

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