La Nuit du Jabberwock, de Fredric Brown

Voici (re)venir un des Dieux de mon Panthéon : FRÉDRIC BROWN !

Frédric Brown était correcteur pour les pulps, ces petits magazines édités chaque mois sur papier de mauvaise qualité (d’où le nom de pulp, faisant référence au papier utilisé), et consacré aux littératures de genre (policier, science-fiction, etc.). Et c’est là, en se frottant au plus proche des textes et de leur facture, qu’il a pris le virus : il s’est mis à écrire.

Des romans policiers, beaucoup. Simplement deux romans de science-fiction (dont l’incroyable Martiens Go Home !, dont j’ai déjà parlé ici). Mais surtout des nouvelles, dans tous les genres, de toutes tailles (il maîtrise incroyablement les très (voire très très) courtes nouvelles, comme dans Fantômes et farfafouilles !)

L’une de ses très grandes réussites (je réalise que cette entame de phrase, je peux l’employer pour toutes ses oeuvres…), c’est un roman policier étrange et fascinant : La Nuit du Jabberwock. Doc Stoeger, directeur du journal local et grand amateur de whisky et de littérature (il voue un culte à Lewis Carroll) vient de boucler son édition. Il va, comme à son habitude, au bistrot de l’autre côté de la rue. En passant la porte, c’est comme s’il traversait le miroir… Il se retrouve dans le monde de son idole, avec des gangsters qui croisent des borogoves… Il tente d’éviter, comme il peut, les tueurs et les cadavres, mais surtout le Jabberwock, qui s’est lancé à ses trousses. En une seule nuit, tout se précipite. Est-ce que tout a basculé pour lui ? Est-il fou ou est-il réellement passé de l’autre côté du miroir ? Sinon : quoi d’autre ?

D’ailleurs, toi, le lecteur : est-ce que tu lis un roman policier ou un roman fantastique ?…

En tout cas, ce qui est certain, c’est que c’est un sacré bon roman ! À lire, sans hésitation !