La Route des soleils, de Wildy Petoud

Le premier texte que j’ai lu de Wildy Petoud, c’était une nouvelle incroyable dans l’un des premier numéro de la revue Bifrost (le n°4, de février 1997) : « Nirvana, la crise des quarante, le trou de l’ozone, la vaisselle et la boîte des aliens ».

Ce texte (comme son titre le laisse prévoir) n’avait rien de ce que j’avais pu lire jusqu’alors. Prolixe, grouillant, avec un ton décalé, mais qui sonnait tellement vrai, que c’est une nouvelle à laquelle je suis très souvent revenu, tout en cherchant à lire d’autres textes de cette auteure.

À la même époque, je déambulais dans les « Territoires de l’inquiétude », cette série d’anthologies fantastiques du grand Alain Dorémieux… et, dans deux de ses volumes, je retrouvais avec joie la plume de Wildy Petoud (l’une des deux nouvelles, « Accident d’amour », d’ailleurs, remporta la même année le Prix Rosny Aîné et le Grand Prix de l’Imaginaire).

Cette auteure helvète a écrit de nombreuses nouvelles, et seulement deux romans : le totalement fascinant « Tigre au ralenti », et cet incroyablement drôle et foisonnant « La Route des soleils ». Jouissif, jonglant avec une joie non dissimulée avec tous les poncifs du space-opera, cette histoire d’auto-stoppeur intergalactique pris dans les méandres d’un univers trop grand pour lui, ne pourra que vous convaincre.

À lire ! À dévorer même !