Comme vous le savez maintenant, notamment grâce à nos différents articles sur ce blog, la série de publications « Modes et manières d’aujourd’hui » représente le meilleur de la mode du début du XXe siècle, par les artistes l’ayant faite, au plus haut de leur art.
Nous vous proposons aujourd’hui des éléments de l’histoire intime de cette publication, à savoir certaines plaques ayant servi à imprimer certaines des compositions des deux premières chemises (celle de Georges Lepape en 1912 et celle de Charles Martin en 1913).
Pour la chemise de 1912, réalisée par Georges Lepape, nous proposons 5 plaques de zinc (4 avec deux illustrations, et 1 avec une seule), ce qui permis à Pierre Corrard de faire imprimer 9 (sur les 12) compositions qui forment cet album. Ce sont les planches I (La Toilette), II (L’Entr’acte), III (Les papillons), IV (La Balançoire), V (Les Coussins), VI (Le Verger), VII (Le Festin), VIII (Les Hermines) et XII (Travesti) dont on peut apercevoir comme une genèse.
La deuxième série de plaques, pour la chemise de Charles Martin en 1913, en compte 3 (deux double et une simple), et offre comme le miroir renversé de 5 compositions, les planches II (La Neige), VIII (Les Lucioles), IX (La Passerelle), X (L’Orage) et XI (Les Cerises).
Il est toujours extrêmement émouvant, pour un amoureux des livres, et des beaux livres, de tenir entre les mains des éléments qui permirent à ces magnifiques compositions de prendre vie…
Ces deux séries de plaques seront présentes sur notre stand (le F18) au salon du Grand Palais, à Paris, du 21 au 24 avril.
21 Avr 2016
0 CommentsLocus Solus, de Raymond Roussel
Locus Solus, c’est un serpent qui se mort la queue. Un savant, Martial Canterel, invite ses collègues à visiter son domaine : Locus Solus. Dans le jardin de celui-ci, des inventions étranges et des dispositifs étonnants. Ce Locus (le « lieu ») Solus (« seul », dans le sens de « unique »), ce « lieu unique », c’est la parole, la langue… Comme toujours chez Raymond Roussel, ses oeuvres s’inscrivent non pas dans le Monde, mais dans le Verbe. D’ailleurs, le nom même du savant parle de lui-même : Martial, comme le poète latin, et Canterel, parent étymologique du mot « conteur »… Nous voila donc, lecteurs, invités par Raymond Roussel le Conteur, dans les méandres du langage, pour admirer les constructions baroques et les animaux savants qu’il a assemblé pour nous : voila donc ce qu’est Locus Solus. Décidément, un ouroboros : un serpent qui se mord la queue…