4 Oct 2016
0 CommentsLes éditions Zodiaque et l’art roman à travers nos régions
Nous nous penchons cette semaine sur les éditions Zodiaque ! Et plus particulièrement sur la collection La Nuit des Temps, qui a célébré l’histoire de l’art roman à travers nos régions. Suivez le guide pour une plongée à travers un monument du livre français.
Pourquoi les éditions Zodiaque ?
La maison d’édition a été fondée en 1951 sous l’impulsion de Dom Angelico Surchamp. Ce moine bénédictin français est aussi médiéviste et s’intéresse tout particulièrement à l’art roman. C’est donc dans l’abbaye de la Pierre-Qui-Vire, dans l’Yonne, qu’est éditée et imprimée la plupart des ouvrages Zodiaque.
A l’origine, quelques moines de l’abbaye, ainsi que des universitaires (dont Marcel Durliat, Raymond Oursel et Jean Dieuzaide) décident de créer des expositions puis des revues consacrées à l’art roman. Projet qui ne tarde pas à évoluer vers les livres et collections que nous connaissons. Angelico Surchamp choisit comme nom d’édition Zodiaque, afin de « revenir à une vraie notion de temps basée sur les lois de la nature : à une vie normale, inscrite dans le déroulement, voulu par Dieu, du monde et des choses« . L’homme de foi est également très porté sur les arts et son entreprise porte en elle la volonté de réconcilier l’Église avec l’art moderne, en redonnant à ce dernier sa sacralité.
Une collection dédiée à l’art roman
La collection dont nous parlons aujourd’hui est « La Nuit des Temps ». Il s’agit d’une collection phare dans le monde de l’histoire de l’art qui a fondé la renommée de la maison d’édition Zodiaque. Elle est divisée en trois parties. La première se nomme « Introduction à la nuit des temps » et introduit justement l’art médiéval en 16 volumes. « La Nuit des Temps-France », nous fait redécouvrir les régions françaises par le prisme de l’art roman (Corse, Normandie ou Champagne par exemple) à travers quarante volumes. Enfin, « La Nuit des Temps-Étranger » nous emmène cette fois à travers l’Europe romane (Angleterre, Belgique ou Vénitie) en 37 volumes.
De nouveaux horizons
Si la collection La Nuit des Temps est la plus connue, les éditions Zodiaque comptent en tout une douzaine de collections toutes dédiées à l’art. En voici quelques-unes :
-La collection « Le ciel et la terre » est consacrée à quelques monuments d’art gothique français (8 vol.).
-« Les points cardinaux » présente quant à elle les textes littéraires essentiels portant sur les œuvres majeures du patrimoine artistique (27 vol.).
-« La route des mages » explore des horizons plus lointains avec l’art religieux en Chine, Inde, Tibet et Afrique noire (4 vol.).
N’hésitez pas à vous rendre sur le site Romanes.com, riche d’informations sur les éditions Zodiaque et qui liste de façon exhaustive les ouvrages parus.
Les éditions Zodiaque représentent donc une collection très prisée que nous vous invitons à découvrir. La qualité des matériaux employés, des photographies et des textes, en un mot leur conception font des ouvrages Zodiaque un monument de l’histoire du livre.
12 Oct 2016
0 CommentsLa revue « La Cuisinière Cordon-bleu », année 1896
L’article de cette semaine risque de mettre vos papilles en émoi ! La librairie Abraxas a le plaisir de partager avec vous cette véritable trouvaille : la compilation des revues « La Cuisinière Cordon-Bleu » parue en 1896. Un livre et surtout son auteure, fondateurs dans l’histoire de la cuisine à la française…
Une revue consacrée à la cuisine
En janvier 1895, Marthe Distel -fait rare pour une femme à l’époque, décide de fonder une revue consacrée à la cuisine. Le magazine paraît toutes les semaines et comporte bien sûr des recettes (illustrées), mais aussi des conseils relatifs à la nutrition, des présentations d’aliments et même des offres d’emploi dans la restauration !
Pour la deuxième année de parution de la revue, Marthe Distel décide d’offrir à ses abonnés des cours de cuisine avec des chefs renommés. Les recettes ainsi enseignées sont par la suite publiées dans le magazine. Une idée gagnante qui accroît sans cesse le nombre d’abonnés. A la mort de Marthe Distel, à la fin des années 1930, la revue rebaptisée entre-temps « Le Cordon Bleu » compte 25 000 abonnés ! Rapidement, le magazine devient dépendant des cours dispensés en évoluant en journal officiel de l’école de cuisine ainsi fondée. Sa publication s’arrête dans les années 1960 et sera remplacée par des livres de recettes thématiques.
Pourquoi le Cordon Bleu?
La journaliste n’a pas choisi le titre de sa publication au hasard. Il fait référence à l’ordre du Saint-Esprit, une distinction du XVIe s. accordée par la monarchie à ses plus illustres sujets. On reconnaissait les chevaliers de l’ordre à la croix de Malte qu’il portaient, elle-même suspendue à un ruban bleu… Et rien n’était trop beau pour agréer et contenter ces personnages émérites, pour lesquels on organisait « des festins de cordons bleus« . Avec le temps, l’expression est passée des porteurs des cordons bleus aux organisateurs desdits festins puis aux cuisiniers.
Les écoles Cordon-Bleu
Pour attirer plus d’abonnés et récompenser ses fidèles lecteurs, Marthe Distel décide donc d’organiser des cours de cuisine. Dès le début, des professionnels reconnus répondent présent à son invitation. Le premier cours a lieu le 4 janvier 1896 et s’offre le luxe de la toute dernière avancée technologie: l’électricité, et plus particulièrement le four électrique. Suite aux succès des cours associés à « La Cuisinière Cordon-Bleu » -et ce à travers le monde entier, ce qui était un extra devint une entité à part entière, notamment à l’aide du chef Henri-Paul Pellaprat. Au fil des décennies, Le Cordon Bleu se développa et prospéra jusqu’à devenir une véritable institution parisienne. Aujourd’hui, près d’une quarantaine d’écoles ont fleuri dans les plus grandes villes du monde, répandant à travers leur enseignement, l’art de la cuisine à la française.
En définitive, la revue « Le Cordon-Bleu », en publiant les recettes de l’école éponyme a participé à la codification de la gastronomie française. Les définitions et exemples donnés donnant forme et substance à des idées souvent exprimées pour la première fois sur papier. Vous reprendrez bien un peu de Bastion de cailles à la Vauban ?