Pour Saluer Baudelaire et Charles Asselineau

 

Pour saluer Charles Baudelaire

et Charles Asselineau

Récit

par

François Asselinier

Autoportrait de Charles Baudelaire.

 

Pour éditer notre premier livre il nous fallait une occasion spéciale, François Asselinier nous l’a offerte et nous sommes très heureux et très fiers de vous présenter son dernier livre : Pour saluer Charles Baudelaire (et Charles Asselineau), à l’occasion du 150e anniversaire de la mort du poète.

L’auteur, écrivain et bibliophile, n’en est pas à son premier coup. Nous lui devons – sous un autre nom – deux très belles préfaces, l’une au Spleen de Paris et l’autre aux Fleurs du Mal, réédités par ses soins et imprimés à l’Imprimerie alençonnaise, successeur de Poulet-Malassis. Nous lui devons aussi un roman, Les Pays chimériques, tout imprégné de Baudelaire.

De la bibliophilie donc, extrêmement bien documentée, mais également un emballement pour la littérature, la langue et une tendresse jamais démentie pour son auteur de prédilection, Charles Baudelaire dont il nous semble entendre la voix tant François Asselinier est empli de sa vie et de ses œuvres, empli au point de rêver ce que personne n’a encore osé imaginer…

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Se sont-ils rencontrés, Baudelaire qui courait tous les hommes de lettres américains de passage à Paris, espérant recueillir la moindre bribe d’information concernant Edgar Allan Poe, et Herman Melville en voyage de repos et d’agrément, reprenant son souffle juste avant de s’immerger dans son chef-d’oeuvre Moby-Dick ? En 1849, fin novembre – début décembre, avec certitude les deux étaient là, à Paris, à quelques centaines de mètres l’un de l’autre. Se sont-ils croisés ? causé ? Et que se sont-ils dit ? Baudelaire a-t-il permis à Melville d’accoucher de Moby-Dick tel que nous le connaissons ? Melville a-t-il suggéré à Baudelaire la forme définitive que celui-ci finira par donner à ses Fleurs du Mal ? De cette rencontre possible, probable même, rêvée en tout cas, François Asselinier à trouvé un témoin, un témoin indirect mais un témoin : Charles Asselineau, le grand ami de Baudelaire, son premier biographe, le maître d’oeuvre de la publication des œuvres complètes du poète après son décès.

Le titre inscrit le livre dans une lignée : celle qui naît avec Jean Giono et son Pour saluer Melville bien sûr, et se poursuit avec Michel Le Bris et son Pour saluer Stevenson – même si Stevenson ne tient pas autant de place que Melville, loin s’en faut, dans le récit de François Asselinier.

A l’occasion du 150e anniversaire de la mort de Charles Baudelaire – le 31 août 1867 – , il a paru légitime de vouloir une nouvelle fois lui rendre hommage et, en passant, rendre également hommage à son fidèle et dévoué ami, ami aujourd’hui bien oublié.

Extrait : « Vous doutez n’est-ce pas ? cher ami… Vous doutez franchement de ma rencontre, de mon gam avec Melville… Vous pensez que, peut-être, j’ai inventé toute cette histoire… Que pendant des années je vous ai raconté des garnousettes comme disent les Belges, pour me moquer de vous, me payer gentiment votre tête, me jouer de votre crédulité… Ne dites pas non ! Je sais que vous doutez ! Vos yeux me le disent assez, et depuis assez longtemps… Eh bien allez-y ! Ouvrez ma malle, vous verrez… Allez-y !… Ouvrez, sacré saint Ciboire de sainte Maquerelle ! Ouvrez crénom !… – J’ouvre – Prenez-le, le premier livre, tout à droite, prenez-le… – Je le prends. Un gros volume, superbement relié, plein maroquin janséniste, au dos ces cinq nerfs très fins sont le travail, c’est certain, de Lortic, Lortic forcément, son relieur… Les initiales C.B. au bas du dos, en haut Moby-Dick, Herman Melville au-dessous, rien d’autre, aucune fioriture.

Ouvrez le… – Je l’ouvre, et je tombe sur cet envoi, pleine page :

 

Arrowhead, january 1852

 

To Charles Beaudelaire

the poet, the whaler,

in recollection of a good gam, a « bon causerie »

in the middle of the ocean, in Paris,

from another whaler

                                                           Herman Melville

 

How many barrels by now ?

sperm whale of course.

 

J’en reste bouche bée… »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il a été tiré de cet ouvrage 550 exemplaires répartis comme suit :

  • 50 exemplaires sur vergé conqueror sous couverture blanche côtelée, signés par l’auteur, dont 20 hors commerce. (H. C.) à 35 euros.
  • et 500 exemplaires sur papier olin rough sous couverture lie-de-vin à 20 euros.

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