3 Mai 2016
Gros arrivage de la collection « Gerfaut » et du « Fleuve Noir Anticipation »
Un très bel arrivage à la Pochothèque ! Un très grand nombre de nouveaux titres dans ces deux collections a trouvé le chemin de la librairie il y a quelques jours. Ainsi qu’un grand nombre d’autres volumes, dans différents thèmes et différentes collections : un ensemble de plus de 1000 livres de poches, tous différents !
Parmi ceux-là, près de 350 « Gerfaut », tant dans la collection classique que dans la collection double. Il y en a même quelques uns de la série « Cape et d’épée ».
Et environ 200 romans de la mythique collection du Fleuve Noir « Anticipation », parmi lesquels des titres peu fréquents et des auteurs recherchés : P. J. Hérault, Gilles Thomas, Alain le Bussy, Jean-Marc Ligny, Laurent Genefort, Serge Brussolo, Raymond Milési, Michel Pagel, Samuel Dharma, Francis Berthelot, Jean-Pierre Garen… Sans compter que la plupart de ces volumes se situent dans les derniers numéros de la collection (un bon nombre avec la couverture bleue trouée d’un triangle, et quelques uns postérieurs, dans les sous-collections « Legend » ou « Space »).
Le reste de cet arrivage est vraiment très éclectique : de la littérature de tous horizons, du polar, des textes autour de la Bretagne…
Bref, un bel ensemble qui vient grossir les rayons déjà bien remplis de notre Pochothèque… N’hésitez pas à venir nous voir !
4 Mai 2016
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Robes et femmes, 1913 : Enrico Sacchetti
Notre librairie vous propose aujourd’hui de découvrir un ouvrage rare et haut en couleurs. Il s’agit d’une publication, disons-le, rarissime d’art déco consacrée à la mode. Ouvrage qui n’est pas sans rappeler la superbe série « Mode et manières» (éditées par Pierre Corrard), dont nous avons parlé dans des précédents post.
Frontispice reproduisant la couverture de la chemise du recueil robes et femmes par Enrico Sacchetti
La chemise cartonnée in-folio donne le ton et invite l’amateur à s’approcher. A l’intérieur, l’y attendent 13 éclatantes illustrations en couleurs, représentant des esquisses de mode. Les dessins, colorés au pochoir ont conservé une saisissante intensité. Sur quelques illustrations, des détails feutrés mettent en scène les modèles et ajoutent du charme aux tableaux. Parmi les 14 planches illustrées de « Robes et femmes », on note la présence d’une belle double-page.
L’ouvrage contient donc 16 feuillets indépendants, imprimés au recto. Avec la composition suivante : un frontispice, une page de titre, les 11 planches illustrées, le tout complété par la justification de tirage, limité à 300 exemplaires numérotés (le nôtre est le n°192). Chacune des pages de « texte » est illustrée. La gravure de mode apparaissant en couverture est également utilisée en page de titre. Chaque planche est signée de la main de l’artiste. L’ensemble présente une très belle qualité d’impression.
Enrico Sacchetti(1877-1967) est né à Rome, bien que sa famille soit Toscane. Il obtient d’abord un diplôme à l’Institut Technique, afin de répondre aux attentes de son père. Mais, initié dès le plus jeune âge à la peinture, il se tourne très vite l’art. Sacchetti trouve son premier travail dans des journaux milanais, en tant qu’illustrateur et caricaturiste. Par la suite, il deviendra un illustrateur publicitaire à succès. En 1908, il décide d’aller vivre en Argentine (où il dessine pour le journal « El Diario »), mais déçu par l’Amérique du Sud, il retourne en Europe 4 ans plus tard. A son retour, il s’installe quelques temps en France et devient créateur de mode. Il collabore alors avec Marinetti-considéré comme le père du futurisme, sur sa revue «Poesia». Lorsque la 1ère guerre mondiale éclate, il repart en Italie, où il dessine pour des revues, illustre des livres mais également des cartes postales. Sacchetti travaille aussi pour « La tradotta », version italienne de la célèbre revue de guerre « Troisième armée ».
L’esthétique d’Enrico Sacchetti est reconnaissable à son style graphique. En comparant « Robes et femmes » à «Modes et manières d’aujourd’hui» de R. Bonfils ou G. Lepape, on peut dire que Sacchetti interprète la mode de façon un peu plus légère, voire humoristique. Dans les deux cas, on retrouve un amour tendre pour les femmes. Les visages des modèles, leurs poses extravagantes et leurs silhouettes longilignes participent à cette impression. On note également la présence de fourrures, plumes, tuniques et turbans qui rappellent les créations avant-gardistes de Poiret, caractéristiques de l’époque. Un vrai régal pour les yeux !