23 Déc 2017
Votre librairie ancienne Abraxas-Libris vous souhaite de Joyeuses Fêtes de fin d’année!
Difficile de ne pas tomber dans les lieux communs en faisant le bilan sur l’année passée. Que le temps s’est vite enfui, que de pages se sont tournées… Votre librairie s’ancre dans le temps pour que vous puissiez vous raccrocher à un objet, une pensée intemporels: le livre. Insensibles aux modes, nos rayons s’arrangent au gré des livres cherchant asile le temps de trouver un nouveau foyer. Pour ceux qui n’ont pas la possibilité de venir nous voir, voici une petite visite guidée de nos rayons pour Noël, qui nous l’espérons donneront aussi envie à ceux qui le peuvent, de venir flâner en boutique !
Pour commencer, quittons nos sentiers d’hiver pour l’Asie! Cuisine, sociologie, romans et même Bollywood, nous vous proposons une immersion culturelle des plus dépaysantes.
Retrouvez notre sélection de livres sur le pays de Gandhi en rayon bien sûr, mais aussi en ligne:
-Littérature indienne (et chinoise)
–Musique (livres, CD et DVD)
–Art
Poursuivons notre visite de Noël en restant dans le thème du voyage. Et qui dit voyage dit aussi animaux sauvages.
Abraxas-Libris vend bien sûr des livres… mais pas seulement! Dans notre véritable dédale de papier se cachent aussi des rayons dédiés:
-A la musique avec les CD (jazz, classique, variété) et les Vinyles (chansons française et musique classique notamment)
-Au cinéma avec les DVD
-Aux jeux rétros (casses-tête, puzzles, jeux de société)
Retour aux livres avec des ouvrages de collection et un peu de Bande-dessinée.
-Nous avons eu il y a quelques temps un arrivage de 500 exemplaires de la collection Pléiade, il en reste encore, mais ces classiques partent vite! Parfait pour un cadeau de dernière minute…
-Un bref coup d’œil aux vitrines dédiés à l’enfantina (livres jeunesse), avec quelques Bibliothèque Rose Illustrée et de jolis cartonnages polychromes des éditions Hetzel consacrés notamment à Jules Verne.
-Notre vitrine de bandes-dessinée, qui plaira aux petits comme aux plus grands!
La visite de Noël est maintenant terminée. N’hésitez pas à venir par vous-même explorer nos nombreux rayonnages. Sans oublier la pochothèque, située à quelques mètres de la boutique principale. Nous espérons vous avoir donné envie de vous plonger dans les livres, à Bécherel et quelques idées de cadeaux pour votre entourage ou vous-même!
L’équipe d’Abraxas-Libris vous renouvelle tous ses voeux pour Noël et la Nouvelle Année et vous dis à bientôt!
Rappel des jours de fermeture pour les fêtes: les dimanche 24, lundi 25 décembre 2017 et le lundi 1er janvier 2018.
4 Jan 2018
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Pour Saluer Baudelaire et Charles Asselineau
Pour saluer Charles Baudelaire
et Charles Asselineau
Récit
par
François Asselinier
Autoportrait de Charles Baudelaire.
Pour éditer notre premier livre il nous fallait une occasion spéciale, François Asselinier nous l’a offerte et nous sommes très heureux et très fiers de vous présenter son dernier livre : Pour saluer Charles Baudelaire (et Charles Asselineau), à l’occasion du 150e anniversaire de la mort du poète.
L’auteur, écrivain et bibliophile, n’en est pas à son premier coup. Nous lui devons – sous un autre nom – deux très belles préfaces, l’une au Spleen de Paris et l’autre aux Fleurs du Mal, réédités par ses soins et imprimés à l’Imprimerie alençonnaise, successeur de Poulet-Malassis. Nous lui devons aussi un roman, Les Pays chimériques, tout imprégné de Baudelaire.
De la bibliophilie donc, extrêmement bien documentée, mais également un emballement pour la littérature, la langue et une tendresse jamais démentie pour son auteur de prédilection, Charles Baudelaire dont il nous semble entendre la voix tant François Asselinier est empli de sa vie et de ses œuvres, empli au point de rêver ce que personne n’a encore osé imaginer…
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Se sont-ils rencontrés, Baudelaire qui courait tous les hommes de lettres américains de passage à Paris, espérant recueillir la moindre bribe d’information concernant Edgar Allan Poe, et Herman Melville en voyage de repos et d’agrément, reprenant son souffle juste avant de s’immerger dans son chef-d’oeuvre Moby-Dick ? En 1849, fin novembre – début décembre, avec certitude les deux étaient là, à Paris, à quelques centaines de mètres l’un de l’autre. Se sont-ils croisés ? causé ? Et que se sont-ils dit ? Baudelaire a-t-il permis à Melville d’accoucher de Moby-Dick tel que nous le connaissons ? Melville a-t-il suggéré à Baudelaire la forme définitive que celui-ci finira par donner à ses Fleurs du Mal ? De cette rencontre possible, probable même, rêvée en tout cas, François Asselinier à trouvé un témoin, un témoin indirect mais un témoin : Charles Asselineau, le grand ami de Baudelaire, son premier biographe, le maître d’oeuvre de la publication des œuvres complètes du poète après son décès.
Le titre inscrit le livre dans une lignée : celle qui naît avec Jean Giono et son Pour saluer Melville bien sûr, et se poursuit avec Michel Le Bris et son Pour saluer Stevenson – même si Stevenson ne tient pas autant de place que Melville, loin s’en faut, dans le récit de François Asselinier.
A l’occasion du 150e anniversaire de la mort de Charles Baudelaire – le 31 août 1867 – , il a paru légitime de vouloir une nouvelle fois lui rendre hommage et, en passant, rendre également hommage à son fidèle et dévoué ami, ami aujourd’hui bien oublié.
Extrait : « Vous doutez n’est-ce pas ? cher ami… Vous doutez franchement de ma rencontre, de mon gam avec Melville… Vous pensez que, peut-être, j’ai inventé toute cette histoire… Que pendant des années je vous ai raconté des garnousettes comme disent les Belges, pour me moquer de vous, me payer gentiment votre tête, me jouer de votre crédulité… Ne dites pas non ! Je sais que vous doutez ! Vos yeux me le disent assez, et depuis assez longtemps… Eh bien allez-y ! Ouvrez ma malle, vous verrez… Allez-y !… Ouvrez, sacré saint Ciboire de sainte Maquerelle ! Ouvrez crénom !… – J’ouvre – Prenez-le, le premier livre, tout à droite, prenez-le… – Je le prends. Un gros volume, superbement relié, plein maroquin janséniste, au dos ces cinq nerfs très fins sont le travail, c’est certain, de Lortic, Lortic forcément, son relieur… Les initiales C.B. au bas du dos, en haut Moby-Dick, Herman Melville au-dessous, rien d’autre, aucune fioriture.
– Ouvrez le… – Je l’ouvre, et je tombe sur cet envoi, pleine page :
Arrowhead, january 1852
To Charles Beaudelaire
the poet, the whaler,
in recollection of a good gam, a « bon causerie »
in the middle of the ocean, in Paris,
from another whaler
Herman Melville
How many barrels by now ?
– sperm whale of course.
J’en reste bouche bée… »
Il a été tiré de cet ouvrage 550 exemplaires répartis comme suit :
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